Borne 20 – Aigue-Noire
Femmes, hommes et enfants, souvent d’origine juive, anxieux et exténués, arrivaient à la frontière à pied, en véhicule ou en train.
La peur au ventre, sans repères et dans la nuit ou dans une relative obscurité en raison des rares habitations dans la région à l’époque, il leur était difficile de s’orienter à la différence d’un passage de jour.
Il fallait éviter les soldats des patrouilles surtout allemandes dont les uniformes ressemblaient beaucoup à ceux des soldats suisses, parfois se méfier des passeurs cupides, même si, dans leur grande majorité, ces derniers étaient honnêtes et bien intentionnés.
Enfin, il n’était pas toujours facile de franchir les lignes de barbelés et de grillages même lorsque ceux-ci avaient été « troués » par des anonymes. Le périple s’achevait enfin lorsque la frontière était franchie, pour la liberté… ou par une arrestation. Dans le meilleur des cas il était impératif de s’éloigner rapidement de la zone frontière pour être recueilli temporairement dans des points de chute comme « La Guinguette » à Pinchat.
La commune voisine de Troinex a aussi été le lieu de passages.